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Les proches…

" Mes proches ont vu que l'intervention m'inquiétait terriblement et je leur ai parlé de ma volonté de m'apaiser et d'échapper à l'opération par d'autres moyens d'agir. Pour autant, je ne leur ai pas dit ce que je faisais exactement dans la secte car c'est vrai que j'ai été accueillie pas des gens très souriants qui m'ont pris en charge. Je me suis sentie dans un cocon, dans une sorte de nouvelle famille et à cette époque, je pensais que les problèmes allaient se régler, alors à quoi bon en parler à mes proches qui eux n'étaient pas inclus dans le groupe et ne pouvaient pas comprendre… "

Le bien être…

" En y entrant oui j'ai ressenti un bien être, car j'étais dans une période de solitude, probablement de dépression mais je n'en avais pas vraiment conscience. J'ai été accueillie par des personnes très attentives à ce qui m'arrivait, très compréhensives et très rassurantes."

Les premiers doutes

Petit à petit, je me suis rendu compte que les pratiques n'avaient aucun effet sur mon état, bien au contraire il s'aggravait. Par exemple, bien qu'ayant une vu très réduite, je continuais à conduire ma voiture et un jour j'ai failli écraser quelqu'un. Heureusement que ma fille qui m'accompagnait a crié sinon j'aurai pu mettre la vie d'autrui en danger. Là je me suis dit que je faisais des choses complètements folles et au bout de six mois, j'ai pris la décision de me faire opérer.

Je l'ai annoncé au groupe et j'ai senti une petite réticence mais ils n'ont pas trop insisté pour me faire changer d'avis car ils ont vu que j'étais très déterminée. Ils sont restés très présents à mes côtés, à l'hôpital et durant ma convalescence. Tous les jours, ils venaient chez moi pour me transmettre la « lumière » afin que je me rétablisse plus vite.

C'est véritablement après l'opération que les doutes m'ont assaillis. Celle-ci s'était bien passée et j'ai réalisé qu'il n'y avait pas de quoi en faire une montagne. De plus, j'avais retrouvé la vision et cela a été tellement violent et tellement frappant que cela m'a ouvert les yeux sur le comportement des gens dans le groupe qui était en total décalage avec le comportement des personnels soignants ".

Le déclic

Après l'intervention, je continuais à transmettre « la lumière ». Je me rappelle d'un jour où j'ai eu en face de moi un jeune homme tout tremblant pendant que je la lui transmettais. Cela a été un choc car je me suis dit que je n'avais pas le droit d'avoir une telle puissance sur un individu. Je ne pouvais pas l'assumer, surtout face à quelqu'un en état de fragilité.

A ce moment là, j'ai réalisé que j'étais dans un endroit dangereux, que nous étions tous manipulés et que ce qu'ils nous disaient était totalement bidon ".

La rupture

Quand j'ai décidé d'abandonner, je l'ai d'abord annoncé à la personne qui m'y avait introduite.

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« J'étais dans un état de grande vulnérabilité (...)  »

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